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Cancers colorectaux avec mutation V600E de BRAF : où en sommes-nous ? - 18/09/20

BRAF V600E-mutant colorectal cancers: Where are we?

Doi : 10.1016/j.bulcan.2020.04.017 
Astrid Lièvre 1, , Christelle de la Fouchardière 2, Emmanuelle Samalin 3, Stéphane Benoist 4, Jean-Marc Phelip 5, Thierry André 6, Gérard Lledo 7
1 Service des maladies de l’appareil digestif, CHU Pontchaillou, université Rennes 1, Rennes, France 
2 Département d’oncologie, centre Léon-Bérard, Lyon, France 
3 Département d’oncologie, institut du cancer de Montpellier (ICM), University Montpellier, Montpellier et institut de génomique fonctionnelle, CNRS, inserm, university Montpellier, Montpellier, France 
4 service de chirurgie digestive et oncologique, CHU Bicêtre, AP–HP, université Paris–Saclay, Le Kremlin Bicêtre, France 
5 Service de gastroentérologie, CHU Saint-Étienne, Saint-Etienne, France 
6 Département d’oncologie médicale, Sorbonne université, hôpital Saint-Antoine, AP–HP, 7512 Paris, France 
7 Centre hospitalier Lyon Sud, Lyon, France 

Astrid Lièvre, Service des maladies de l’appareil digestif, CHU Pontchaillou, 2, rue Henri Le Guilloux, 35033 Rennes Cedex 09, France.Service des maladies de l’appareil digestif, CHU Pontchaillou2, rue Henri Le GuillouxRennes Cedex 0935033France

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Résumé

La mutation BRAFV600E, observée chez 8 % des cancers colorectaux (CCR), confère un phénotype particulier et un mauvais pronostic aux CCR, que ce soit au stade localisé ou métastatique. Les CCR BRAF mutés sont préférentiellement des cancers du côlon droit, peu différenciés, à composante mucineuse, touchant une population plus âgée et plus souvent féminine et sont associés à une évolution métastatique ganglionnaire et péritonéale plus fréquente. La mutation de BRAFV600E est associée à une instabilité des microsatellites (MSI) d’origine sporadique dans 20 à 40 % des cas. En situation localisée, elle n’implique aucune modification du traitement adjuvant. En situation métastatique, il faut systématiquement faire la recherche d’un phénotype MSI, compte tenu de sa fréquente association avec la présence d’une mutation de BRAF, afin de proposer une immunothérapie démontrée très efficace dans ce cas. Pour les CCRm non-MSI, une trichimiothérapie associée au bevacizumab est à privilégier chez les patients en bon état général mais l’association à un anti-EGFR peut se discuter, notamment, quand l’objectif est la réponse tumorale. Parallèlement, la chirurgie doit être systématiquement discutée en cas de métastase(s) hépatique(s) résécable(s) car la présence d’une mutation de BRAFV600E n’est pas un facteur de risque de récidive et qu’une survie prolongée peut être observée. En deuxième ou troisième ligne, le triplet encorafenib, binimetinib et cetuximab, ainsi que le doublet encorafenib et cetuximab sont supérieurs à l’association irinotécan plus cetuximab en termes de réponse et de survie (étude BEACON) et représentent un nouveau standard thérapeutique. Leur utilisation en première ligne est à l’étude.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

The BRAFV600E mutation, observed in 8 % of colorectal cancers (CRC), introduces a particular phenotype and a poor prognosis at the localized or metastatic stage. BRAF mutant CRCs are more often localized in the right colon, poorly differentiated and mucinous. They affect an older population (more often female) and are associated with a more frequent metastatic lymph node and peritoneal evolution. The BRAFV600E mutation is associated with a sporadic microsatellite instability (MSI) status in 20 to 40% of cases. In localized colon cancer, it does not imply any modification of the adjuvant treatment. In metastatic CRC, the first action must be the systematic search for an MSI phenotype, given its frequent association with the presence of a BRAF mutation, in order to propose immunotherapy that has been demonstrated to be very effective in MSI metastatic CRC. In non-MSI CRC, a first-line trichimiotherapy associated with bevacizumab is an option to be favored in patients in good general condition but the association with an anti-EGFR can be discussed, especially when the objective is tumor response. At the same time, surgical resection must be systematically discussed in the case of resectable hepatic metastases since the presence of a BRAFV600E mutation is not a risk factor for recurrence and that prolonged survival may be observed after surgery. In the second or third line, the triplet encorafenib, binimetinib and cetuximab, as well as the doublet encorafenib and cetuximab are superior to the association of irinotecan plus cetuximab in terms of response and survival (phase III study BEACON) and represent a new therapeutic standard. Their use on the front line is under study.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Cancer colorectal métastatique, Mutation de BRAF, Instabilité des microsatellites, Bevacizumab, Anti-EGFR, Encorafenib

Keywords : Metastatic colorectal cancer, BRAF mutation, Microsatellite instability, Bevacizumab, Anti-EGFR, Encorafenib


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Vol 107 - N° 9

P. 881-895 - septembre 2020 Retour au numéro
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